Soutenir le développement des softs skills des apprentis est essentiel pour le futur de notre économie

Les effets du stress sur les apprentis

Les données du rapport Jeunes personnes actives – conditions de travail et santé de Promotion Santé Suisse en septembre 2021 mettent en lumière les pressions spécifiques auxquelles les apprentis sont exposés à leurs débuts dans le monde professionnel. Les données révèlent que les jeunes personnes actives, notamment les apprentis, sont exposées à des niveaux plus élevés de stress psychique, d'épuisement émotionnel et de dépression que les travailleurs plus âgés. La pression pour équilibrer les responsabilités professionnelles et personnelles peut entraîner des perturbations de concentration, des conflits au travail et des difficultés à se détendre en dehors du travail. Le Job Stress Index de Promotion Santé Suisse montre d’ailleurs, depuis le début de ces études en 2014, que les jeunes de 16 à 24 ans sont parmi les plus stressés, avec un effet potentiellement négatif sur leur santé et leur productivité. Entre 30 et 40% d’entre eux se trouvent surchargés au point où des effets négatifs sur leur santé et des pertes de productivité liées à la santé sont à prévoir.

Compléter l’apprentissage technique par l’apprentissage des soft skills

Face aux exigences de leur nouvelle vie professionnelle, les jeunes actifs, y compris les apprentis, sont confrontés à des déficits de ressources personnelles. Comparés à d'autres groupes d'âge, ils disposent « de moins de compétences, telles que le sentiment d'auto-efficacité et les capacités à faire face (coping), qui sont particulièrement pertinentes pour la maîtrise du stress et la santé psychique » selon Promotion Santé Suisse. Cela les rend plus vulnérables aux pressions du monde professionnel et aux défis psychiques.

Les chiffres soulignent ainsi un besoin urgent de fournir aux jeunes actifs des outils pour gérer leur stress et maintenir un équilibre sain entre leurs responsabilités professionnelles et personnelles, et de les soutenir dans le développement de "soft skills" (compétences douces).

Bien que les apprentis puissent être techniquement qualifiés dans leur domaine, les compétences telles que la gestion du stress, le développement de la confiance en soi et la régulation des émotions sont souvent laissées en suspens dans leur cursus éducatif, focalisé prioritairement sur l’acquisition d’une expertise technique liée à leur domaine d’activité et sur des connaissances ayant trait à une culture économique et sociale générale. Cette carence peut compromettre leur bien-être psychique et leur succès professionnel à long terme, tout comme elle peut prétériter les entreprises.

En effet, la détérioration de la santé mentale des jeunes actifs a des répercussions directes sur la productivité des entreprises. Les problèmes de santé et les contraintes dans le travail et la vie personnelle peuvent entraîner absentéisme et présentéisme (présence avec capacités limitées). Les données de Promotion Santé Suisse révèlent que la tranche d’âge de 16 à 24 ans enregistre les pertes de productivité les plus élevées liées à la santé. Dans ce contexte, il devient impératif pour les entreprises de mettre en place des mesures pour aider les jeunes actifs à développer des compétences en matière de gestion du stress et de régulation des émotions.



La sophrologie comme soutien efficace durant l’apprentissage

En équipant les apprentis avec des techniques de relaxation, de pensée positive et de gestion du stress, la sophrologie est une méthode pertinente pour les aider à développer les soft skills nécessaires à leur épanouissement personnel et professionnel. Elle peut aider les apprentis à mieux gérer les pressions, à renforcer leur confiance en eux, à développer des capacités de concentration, d'adaptation et d’autonomie et une attitude positive au quotidien et les soutenir dans les périodes de préparation aux examens par exemple.

Les techniques simples et rapides amènent non seulement une pause détente bienvenue mais permettent aussi aux apprentis de développer une résilience mentale face aux défis de leur vie professionnelle et personnelle.

Il est essentiel que les entreprises et les institutions éducatives reconnaissent l'importance de ces compétences psychosociales. Alors que l’Office Fédéral de la Statistique recensait plus de 209'000 apprentis en 2022 en Suisse, il s’avère essentiel de les soutenir de manière holistique pour le futur de notre économie. En introduisant des séances de sophrologie dans les programmes d'apprentissage, les apprentis pourraient acquérir des outils précieux pour leur développement. Cela contribuerait à créer un environnement de travail plus sain, préserver leur santé mentale et optimiser leur performance au sein des entreprises.

En soutenant le bien-être psychique des apprentis dès le début de leur carrière, les organes de formation professionnelles et les organisations peuvent favoriser leur réussite à long terme et contribuer à la création d'une génération d'employés équilibrés, résilients et prêts à affronter les défis de demain.